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Orior - Le tyran sanglant [En cours]

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Orior de Nocaede
♔ Souverain de Nocaede
Orior de Nocaede

Messages : 227

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MessageSujet: Orior - Le tyran sanglant [En cours] Orior - Le tyran sanglant [En cours] EmptyJeu 19 Avr - 8:32

ஐ Présentation du Personnage ஐ


    Orior - Le tyran sanglant [En cours] Untitl11
    Drakengard 1 & 2 – Caim


    ஐ NOM :
    Nocaede (Descendant d'Hordem et d'Emiel)
    ஐ PRÉNOM :
    Orior
    ஐ SEXE :
    Masculin
    ஐ NÉ LE/ÂGE :
    Un 15 décembre ; 26 Ame's
    ஐ NATION :
    Nocaede
    ஐ RANG :
    ♔ Souverain de Nocaede
    ஐ ALIGNEMENT :
    Aucun, je suis le roi xD
    ஐ ORIENTATION SEXUELLE :
    Hétérosexuel


    ஐ STATUT :
    Marié à Ariana Osarod, devenue Nocaede ;
    Mère : Emiel de Nocaede
    ஐ Votre vœu le plus cher :
    Venger les affronts qu'ont subit la famille Nocaede par Eden, Lucrétia et les Homeless depuis Roa de Nocaede
    ஐ Si vous trouvez l'objet légendaire, qu'en ferez-vous ? :
    Orior demanderait à prendre le pouvoir sur les autres continents pour mener à bien sa vengeance et régner sans avoir d'opposants majeurs.
    ஐ AUTRES ?
    C'est un tyran sans pitié... enfin presque. Tout est relatif xD

ஐ Description Physique ஐ


En marchant dans une rue ou un couloir, l'on peut entendre des pas et lever la tête pour observer la personne que l'on croisera quelques instants plus tard. Mais en croisant Orior, on ne veut plus la relever, au contraire, on accélère le pas et on s'incline devant ce haut tyran de vingt-six ans et mesurant un mètre quatre-vingt-dix. Peu commode dès le premier abord, son physique ne l'aide pas à s'attirer la sympathie de ceux qui le connaissent comme de ceux qui n'avaient jamais vu son visage auparavant. Ses cheveux sont d'un brun châtain que l'on pourrait associé à l'ocre du sang séché qui couvre certains sols ou murs du château. Ils sont disposés en mèches assez longues qui lui ceignent le crâne en prenant garde de bien lui couvrir la partie gauche du visage. La curiosité nous pousse à relever cette frange peu commode pour un homme. La nature qui a voulu donner un aspect acariâtre au visage d'Orior a continué sur la même voie. En effet, si son seul œil visible, le droit, est d'un beau bleu océan, celui jalousement caché est du blanc crevé de la sagesse. Ces derniers sont surmontés de deux sourcils brun foncé également et assez bien soulignés. Une cicatrice à peine visible barre méchamment son visage le long de sa joue gauche pour atteindre plus ou moins le dessus de l’arête du nez. Suite à une attaque visant à le tuer, il esquiva de justesse cette dernière. La partie gauche de son visage prit un coup terrible et lui fit perdre son œil. Les cicatrices ont miraculeusement guéri et laissé qu'une faible trace que le temps a pris soin d'effacer convenablement. Seul quand son visage se couvre de poussière, l'on peut apercevoir cette faible marque. Sa bouche est assez fine et arbore assez peu souvent l'ombre d'un sourire. Sauf quand ce dernier est cruel ou mesquin à l'égard de quelqu'un. Quant à son menton, plutôt large, il est parfois recouvert d'une barbe de quelques jours, piquante comme le personnage lui-même, lui donnant aisément quelques Ame's de plus...

Et tout le reste du corps suit la même trame que celle de son visage. Il est robuste grâce aux nombreux entraînements qu'il a subi durant son enfance. Son père l'avait immédiatement poussé à prendre les armes dès que l'homme sut tenir debout et obéir aux ordres. Ce fut presque comme un formatage. Il en résulte du fait qu'Orior a désormais une belle et bonne carrure, répartie équitablement de la tête au pied. Les muscles les plus saillants se situent au niveau de ses bras et de ses avants-bras. Comme tous les hommes peut-on penser. Pas exactement. On peut y voir le tracé parfait de ces années d'entraînements dès le plus faible mouvement. Inutile alors de préciser que ces derniers peuvent tirer des charges assez conséquentes et que tous les types d'armes peuvent passer entre les mains de cet homme. Ce qui est d'autant plus apeurant. De l'épée à la masse, de la hache à la lance, de l'arc au javelot, il n'existe aucune arme dans le monde d'Alarem qui n'ait pas été essayé par cet homme. Son torse est plutôt bien développé au niveau des abdominaux mais étonnement, légèrement moins que pour ses bras. Il en va de même au niveau des cuisses qui, malgré les tours de terrains désormais impossibles à dénombrer, sont moins saillantes que ses bras. Il a le mollet fort et un coup de pied assez retentissant si nécessaire. Mais Orior privilégiera toujours la force brute des bras et de son regard par rapport aux bagarres désordonnées des tavernes.

Bien entendu, ce corps était nu et un grand souverain se pare d'habits ! Ces derniers sont à la fois typiques de la patrie de Nocaede et originaux. En effet, la couleur brune est dominante sur ses habits et pour cela, l'explication est très simple : il s'agit de la couleur sur laquelle, avec le noir, l'on voit le moins le sang. L'explication peut paraître barbare et triste mais elle n'en est pas moins justifiée. Le haut de son vêtement est une sorte de chemise longue qui s'enfile par les bras et se boutonne au col et au niveau de la ceinture. Le bord du col et le bas de celle-ci est brodée d'une série de cinq fils rouges pour former sur le premier une simple bordure, pour le second, des volutes. La facture est si luxueuse que le dessin semble avoir été peint du bout des doigts. La chemise étant plus ample, les avant-bras sont ceints de protections en lanières de cuirs reliées les unes aux autres. Elles coincent ainsi le reste de la manche et permettent de ne rien avoir de pendant sur les mains. Autre objet nécessaire, une ceinture en cuir large, percée de trous aux anneaux de fers. On ne voit pas la boucle, cachée par une petite pochette dans laquelle Orior conserve toujours un peu d'argent. De cette sacoche pendent trois cercles de cuirs entourant trois petits bâtons. On dirait qu'ils ne servent à rien. Pourtant, une fois assemblés, ils forment une nouvelle arme pour les besoins du souverain, au cas où il serait délesté de son épée. Parfois, de l'unique passant de la ceinture principale part une ceinture plus fine, qui passe sous l'aisselle. Elle est plus serrée que celle ceignant les hanches et par conséquent tient toute seule malgré son emplacement. Bien que ce soit inconfortable, trois petites lames pareilles à des pointes de lances sont coincées au milieu du dos. A nouveau comme pour le bâton, cela sert pour une ultime défense mais au vu de l'inconfort qu'elle fait éprouver, Orior la met rarement.

Son pantalon en toile marron est également souple et droit, s'évasant juste légèrement en approchant du mollet pour se diviser en franges. Il ne s'agit pas d'une question de défense, de couleur ou autre. C'est la mode du pays, tout simplement. Celui-ci possède seulement une poche et une série de trois bandes noires sur l'arrière de chaque cuisse. Lui-même n'a pas vraiment idée de ce à quoi ça sert et ne s'en soucie pas plus. Dessous, il porte une paire de chaussures beiges et noires. La partie noire redouble en fait la partie beige que l'on voit au-dessous d'un large quadrillage que forme le cuir noir. Il va de soi que le bas reste très modeste par rapport au haut qui représente sa force. Lors des sorties ou des voyages, il enfile sa cape de cuir, toujours brune, dont le revers est d'un joli cuir beige pour tenir chaud. Elle ne va pas au-delà du genou et s'arrête même un peu au-dessus au niveau des côtés pour retomber plus abruptement au centre. Le col est retourné et couvre la majeure partie du cou si il le relève totalement. Elle est très sobre et les écorchures, déchirures, prouvent qu'elle a subi les épreuves du temps, car passée de père en fils, trois générations avant Orior. Enfin, elle se ferme par une simple fermeture qui va du haut au bas du cou.

Il va de soi bien sûr que cet homme ne porte aucune bijou hormis sa bague de mariage en argent gravé, que son père lui a légué. Elle est un signe de sa puissance royale sur le royaume tout autant que la puissance sur sa propre famille. Autre emblème : son épée. Il ne la porte bien sûr pas souvent mais sa largesse n'est pas à négligée. On voit d'ailleurs qu'elle a beaucoup plus souffert du temps que ses autres possessions. En effet, sa fusée était en ivoire blanc à l'origine mais les batailles et la traversée du temps l'ont rendue d'un marron sale et avec quelques traces de sang désormais ineffaçables. La chape est en fer brut et solide, du moins à l'origine. Car maintenant une fissure la traverse de part en part et menace à chaque utilisation de se désolidariser de la lame, longue, large et dont le centre est du même rouge que les dessins de son habit. Ce n'est pas un travail de grande facture mais le fait de l'avoir héritée à travers les générations de Roa rend sa valeur inestimable.

ஐ Description Mentale ஐ

A première vue, une personne peut être jugée vite et avec peu d'attention afin de s'en faire une idée vague et souvent mauvaise. Il n'y a aucun doute sur le fait qu'en regardant Orior, on ne s'attend pas à ce qu'émane de lui un amour éloquent et une gentillesse à toute épreuve. En fait, la psychologie d'Orior est compliquée et assez simple à la fois. Son visage représente une certaine austérité et fermeté qu'il tient bien évidemment de son père. Il n'exprime pas souvent ses sentiments et c'est pour cela que ses expressions sont assez rares. Hormis la colère qui est la plus flagrante, lui décrocher un sourire relève souvent de l'exploit. Et encore, souvent ce dernier est plein de sous-entendus pas très chaleureux dont il vaut mieux se méfier. En fait, ses traits se froncent plus souvent qu'ils ne s'étirent. Si on peut mettre ce caractère colérique sur le compte de sa descendance, il ne faut pas oublier que sa mère n'est pas du tout comme lui. Ainsi, Orior a développé son comportement en fonction des réactions de son père. Pourtant, avant de devenir ce souverain plein de nerfs et au regard solitaire, il en était autrement.

Enfant, il ne pouvait pas aller jouer dehors. Son regard se perdait souvent au fond des jardins du palais ou par une fenêtre qui donnait sur la mer. Les sourires se faisaient déjà rares car l'obéissance et la sévérité était de mise au risque de ne jamais devenir un souverain digne des Nocaede, comme le lui répétait si souvent son père. Et si le sourire n'était pas admis, les larmes ne l'étaient pas non plus. Même lorsqu'il se blessait, il devait contenir sa douleur et ne pouvait se laisser aller que quand il était tout seul. Il a développé ainsi un caractère froid et une carapace de fer l'entoure depuis ces temps de jeunesse. Bien que sa mère lui ait apporté de bons soins et un amour maternelle digne de ce nom, elle n'a jamais réussi à faire dévié ce comportement, qu'elle trouvait déplorable. Néanmoins, s'opposer au « durcissement mental » de son fils, c'était s'opposer à son mari et risquer son propre malheur. Ainsi, elle faisait son possible sans se heurter à l'autorité massacrante de son mari. Alors qu'il n'avait que cinq Ame's, il entendit tellement parler du massacre des Aétiens que son esprit en resta marqué. Choqué par cet événement horrible, son père le prit à part pour lui expliquer ses raisons. Ainsi éduqué, Orior commençait à prendre le même chemin que celui-ci et cela ne plaisait à personne...

Tout changea en 253, lors de la mort de son père, soit à l'âge de 12 Ame's. Les larmes si longtemps taries ne manquèrent pas de couler à flot et le jeune homme semblait enfin avoir plus de compassion envers les siens. Cependant, le fait de monter sur le trône et de lui donner de si grands pouvoirs n'allaient pas tarder à lui faire prendre définitivement la voie choisie plus tôt. Malgré la régence de sa mère qui s'efforçait de lui montrer les bonnes voies, Orior commença à montrer des signes de cruauté et a posé plus fortement ses manières de faire. La majorité de ses qualités et de ses défauts se posèrent à partir de cette époque car avant, écrasé sous le pouvoir de son père, le jeune homme ne pouvait avoir un comportement stable.

Ainsi, Orior à la particularité d'être franc et honnête. Si quelque chose ne va pas, il le dit et l'explique clairement, même si son ton de voix est sévère. Il est également plutôt du genre têtu et quand un problème l'embête sérieusement, il est prêt à tout lâcher pour s'en occuper seulement... quitte donc à laisser des traités, des conseils ou des rencontres importantes pour prendre une affaire de vol chez sa mère. Car oui, même s'il ne le montre pas, Orior montre une affection particulière et absolument unique envers celle-ci. En tant que souverain, il est en effet l'un des seul à avoir encore l'un de ses parents à ses côtés. Il ne lésine d'ailleurs pas sur sa sécurité ni sur le comblement de ses besoins, quel qu'il soit. Si sa maturité n'a désormais que peu d'égal, il conserve une âme d'enfant cachée au plus profond de soi et derrière les portes closes de ses appartements. Mais est-ce que seule sa mère a droit à ce traitement de faveur ? En fait, non. Du moins, pas tout à fait. La seconde personne à qui il se dévoue s'avère être sa femme, Ariana. Bien que leurs débuts aient été extrêmement difficiles, cauchemardesques et presque inavouables, leur relation a évolué au point qu'on peut désormais percevoir une pointe d'amour véritable entre eux. Bien qu'Orior continue très souvent de faire comme si elle n'existait pas ou bien à la traiter d'épouse inutile, les cadeaux qu'ils lui fait en de rares occasions en disent long sur son affection pour elle. De plus, il peut convaincre assez rapidement les gens quand un problème touche son pays et qu'il nécessite un peu d'aide. Les requêtes de son peuple figurent toujours sur une pile à part dans son bureau et il les examine avec soin. Si un tri est fait, il n'en jette jamais aucune.

Mais nous avons déjà fait le tour des qualités de ce souverain tyrannique. Car malheureusement, en regardant Orior agir, on voit aisément beaucoup plus de défauts qu'autre chose. Déjà, son regard plutôt sévère ne lui fait pas beaucoup d'amis et cela l'arrange car quelqu'un d'aussi antipathique et inamical que lui est difficilement trouvable. Il balance presque toujours ses ordres en criant presque pour ne pas avoir à le redire deux fois. Il déteste devoir réitérer une action ou une parole. Une fois, un soldat lui avait demandé deux fois supplémentaires l'ordre. Il finit au cachot sans préavis... La nature d'Orior est vraiment instable et il ne faut jamais croire ce que l'on voit. Si il passe devant quelqu'un en hochant la tête, on ne sait jamais si c'est un bonjour, une vérification de l'équipement ou un ordre auquel il pense, voire à une horreur à dire plus tard. On ne peut pas deviner ses pensées, quelle que soit son humeur. Il est en effet plutôt lunatique et si le matin il semble heureux, la moindre broutille peut valoir des ennuis à n'importe qui l'après-midi.

Et l'addition de ces qualités et de ces défauts donne un étrange projet : celui de devenir un souverain qui laissera sa marque dans l'histoire par ses actions. En fait, on pourrait se dire que son comportement plutôt dangereux lui vaut déjà une sacré réputation dans sa ville. Pourtant, de son côté, le but n'est pas atteint. Il sait très bien que dans son peuple, il y a des partisans de son pouvoir et d'autres qui veulent l'éradiquer, comme l'atteste encore son œil gauche blanc. Il n'a en tout cas plus aucun rêve et cela est plutôt triste pour ce jeune homme ayant atteint les 30 Ame's. Il suppose qu'un rêve n'est qu'une illusion que l'on ne pourra jamais vraiment voir, un vœu que l'on ne pourra jamais exaucer. Bien que Ariana ait tenté de lui montrer que c'était possible quelques fois, elle fut bien triste de remarquer que même ses efforts, qu'ils soient seuls ou combinés avec la mère de son mari, étaient inutiles. Ainsi, Orior ne nourrit qu'un maigre projet, d'ores et déjà voué à une réussite ou à un échec total, sans possibilité d'entre deux.

Pour terminer, au niveau des goûts et des intérêts de cet homme, il n'y a pas grand chose à dire. Il n'est pas très difficile sur la nourriture et mange un peu de tout. Il a tout de même une préférence pour ce qui est salé et la viande. Mais ce détail était peut-être inutile car 99% des gens doivent s'en douter. Il aime lire dans un coin tranquillement lors des soirs d'hiver, uniquement en compagnie de sa mère, et lorsqu'il est avec sa femme, tout simplement essayer de faire un héritier. Enfin, c'est l'excuse qu'il lui sort à chaque fois... Lorsqu'il n'est pas chez lui pour se détendre d'une façon pacifique, il aime s'entraîner et s'infiltrer dans les patrouilles de ses généraux lors des tours de gardes en ville. Néanmoins, il est parfois reconnu et se doit de rentrer au château pour ne pas être assailli par la populace. Il préfère l'action au blabla, la démonstration à la lecture de l'explication et à la théorie. Il préférera en effet se déplacer à l'autre bout de la ville pour vérifier de quel problème il s'agit plutôt que d'attendre que la personne vienne lui expliquer. Cela permet en général de régler plus rapidement les problèmes. Orior est donc plutôt étrange dans sa façon de paraître, d'être et de faire mais cela forme un tout supportable... quand on se l'est coltiné assez de temps pour le comprendre.

Quelques qualités... :
- Mature
- Franc
- Honnête
- Affectif envers quelques rares personnes
- Serviable envers quelques rares personnes
Quelques défauts... :
- Horriblement cruel quand il s'y met
- Froid et assez distant
- Lunatique
- Sévère
- Absolument imprévisible (et c'est le plus flippant...)

ஐ Histoire ஐ

Prologue


"N'oubliez pas l'histoire, cœur de votre contrée, fief de votre esprit, refuge des âmes défuntes.".
Sir Damalr, historien d'Alarem dans Histoire de nos contrées, Livre V, Ch.1, "Nocaede la sanglante"


L'on ne pourrait résumer l'histoire d'une contrée sans parler de son peuple, de ses dirigeants, des événements qui l'ont marquée à jamais. Il en va de même pour l'histoire d'une vie, qui plus est du sixième souverain des Nocaede. Depuis son plus jeune âge, on impose au futur roi la nécessité de prouver une valeur que l'on ne peut acquérir que plus tard. Ainsi, on prometi l'enfant à la même destinée que celle du précédent roi. La famille Nocaede a vécu des temps durs et ses rois, et son unique reine, ont permis soit de mener la contrée à des heures de gloire et plus souvent à des jours sanglants. Peut-on espérer que l'actuel souverain puisse changer et faire dévier le cours de l'histoire ? On peut plus ou moins le deviner en parcourant la courte histoire de sa vie, depuis sa naissance, jusqu'à aujourd'hui. Les temps changent et peuvent encore se modifier. Le contenu de ce livre se fige enfin mais sera certainement modifié au cours des Ame's à venir. Voici donc pour l'instant, les Ame's d'une seule vie qui va en croiser d'autres.

La naissance d'un fils et la mort d'un père {Ame' 241 à 253}


"La loi n'accepte que la succession d'un fils sur le trône après qu'il ait été reconnu par son père. [...]".
Sir Prefusen, historien de Nocaede dans L'étiquette Nocaedienne, Livre I, Ch.2, "Succession et Accession"


Après le mariage d'Hordem et d'Emiel, il ne manquait plus qu'une chose pour que le rôle de roi soit complet : avoir un fils qui pourrait lui succéder. Cela était évidemment plus facile à dire qu'à faire car la contrée demandait beaucoup d'attention en ces temps instables. Entre la guerre et la paix, les différents démêlés avec la population et les Aétiens qui recommençaient à faire des siennes, Hordem ne savait plus où donner de la tête. Lorsque le printemps de l'année 241 fit son apparition, une courte période de calme retomba sur le château. Emiel en profita pour demander à son mari de se détendre et se montrait très disposée pour faire des enfants. Ainsi, un peu moins d'un mois après s'être unie avec son aimé, elle se rendit compte qu'elle était enceinte. Durant les neufs mois suivants, elle fit fortement attention à elle et priait pour donner le fils tant voulu. Elle pourrait ainsi être fière de le voir monter sur le trône et ramener peut-être la paix totale sur Nocaede, à l'image de l'unique reine Innali, mère d'Hordem. Lorsque l'été et l'automne furent terminé, un doux hiver prit le relais. Il neigeait légèrement lorsqu'Emiel sentit les premières contractions. La nuit du 15 décembre, elle donna naissance à un fils et la nouvelle mit tout le foyer en liesse. Épuisée, elle resta néanmoins de nombreux jours au lit. Ils décidèrent d'appeler leur fils Orior, conservant la consonance du premier souverain "Roa". Le petit garçon s'avérait être en très bonne santé et promettait d'être robuste. Hordem commença alors déjà à prévoir quelle serait l'éducation pratique et guerrière de son fils, laissant la partie la plus théorique à Emiel. Elle accepta, pensant qu'elle arriverait à compenser la dureté de son mari. Le petit garçon grandit doucement mais sûrement, présentant de plus en plus les traits de ses parents. Il s'émerveillait et était curieux de tout ce qu'il se passait.

Au fur et à mesure de sa croissance, il se sentait en sécurité dans cet environnement et ce cocon familial, loin de la guerre et des problèmes de la population. Il n'avait pas conscience de ce que tramait son père pour lui ni des descentes de plus en plus nombreuses en ville par les Aétiens. Au conseil de 243, les taxes retirées à Nocaede soulagèrent le pays mais une fois rentrée, le père n'accorda plus aucune attention à son fils. Il préparait les armes et était prêt à se débarrasser des Aétiens qui avaient fini par se mettre d'accord pour prendre d'assaut le château d'Hordem de Nocaede afin de réclamer leurs droits. Entendant parler de ce peuple, Orior demanda des explications à sa mère. Cette dernière prit un moment pour lui raconter l'histoire des Aétiens. Il s'agissait de gens habitant à Nocaede qui désirait continuer à vivre dans cette patrie mais qui désirait changer le système de gouvernement. Au fur et à mesure des descendances et des différents rois, la mentalité avait changée et la paix totale en plus de l'abolition des rois était demandée. Il était donc normal que les dirigeants de Nocaede s'y soit tous opposés. La seule exception avait été lorsqu'Innali avait été au pouvoir, la grand-mère d'Orior qui était partie vivre ailleurs. Lorsque le fameux jour arriva, Emiel resta enfermée dans sa chambre et avait demandé à son fils d'en faire de même. Mais ce dernier alla se poster derrière une fenêtre du balcon de la façade et assista à la violente confrontation entre les hommes de son père, lui-même et ceux qu'on appelait les Aétiens. Le massacre fut horrible et le petit garçon pleura longuement devant la fenêtre, ne pouvant détacher son regard des hommes et des femmes qui tombaient tous sans exception, s'écrasant sur les pavés et se vidant de leur sang. A cinq ans seulement, il voyait déjà l'horreur que pouvait provoqué la colère d'un souverain. Dans les dernières minutes, une servante qui passait par là arracha le petit garçon à cette vision et le ramena encore en pleurs à sa mère. Elle chercha à le consoler mais c'était en vain. Les nuits suivantes, il fit de nombreux cauchemars et perdit le sommeil

En voyant cela, son père tenta de nouveau de se rapprocher de son fils. Une distance assez conséquente avait grandi entre eux et le petit garçon ne pouvait cacher la peur qu'il avait à l'encontre de son père. Hordem prit alors son propre parti et expliqua au petit garçon que si ces gens étaient rentrés dans "la maison", il aurait tué tous le monde, y compris "papa et maman". Orior lui raconta alors la version d'Emiel et son père la reprit en ajoutant de nouveaux détails qui lui profitait. Il ajouta ainsi que ces Aétiens auraient tué tout le monde, aurait détruit le château et mis le chaos sur la nation de Nocaede. De surcroît, il perdrait la fierté qu'ils devaient tous à leur ancêtre Roa qui s'était battu pour créer ce pays et il avait épargné les enfants car il avait pensé à son propre fils. Il ne mit pas longtemps à convaincre son fils encore naïf et l'engagea à suivre ses traces dès l'instant, ce que le petit garçon promit. Alors qu'il avait six ans et que la guerre entre Lucrétia et Eden avait commencé, Orior débuta les entraînements avec les autres guerriers et dans des cours particuliers. Trop jeune pour manier les armes lourdes, son corps encore en croissance subissait alors les tours de terrains, les renforcements et emmagasinait les connaissances guerrières au lieu de s'occuper de grandir tranquillement en jouant et en faisant des activités pour les enfants. Bien que rudement mis à l'épreuve, l'avantage qu'y trouvait son père était la formation d'un fils parfait qui prendrait exactement sa route. Emiel se désespérait de voir sa progéniture malmenée et guettait une maladie ou la mort prochaine de ce dernier, pessimiste à l'extrême. Elle prenait ses leçons de bonne conduite, d'histoire et autres matières théoriques en charge avec l'aide de professeurs fortement compétent mais quand il s'agissait de discuter, Orior revenait souvent sur ses entraînements guerriers et se vantait à chaque fois d'une nouvelle prouesse. Il commençait à développer un comportement plus égoïste, plus mesquin tout en restant proche de sa mère. Elle ne le voyait plus sourire ni pleurer, quelle que soit l'événement qui s'était produit. Il était dur pour la mère de voir son enfant rester aussi neutre et stoïque que son mari, sauf quand il s'agissait d'arme et de guerre.

Le nouveau retournement de situation se produit l'année de ses douze ans. Quelques-uns enfants qu'avait épargné Hordem lors du massacre de 246 étaient devenus plus vite que prévus des adultes. Apparemment, tous ne s'étaient pas exilés à Esper et certains étaient même revenus en ville. Ne voyant pas de menace directe, Hordem laissa couler cette information. Mais ce fut une lourde erreur. Rongée par l'envie de venger leurs parents morts, ces Aétiens parvinrent à infiltrer le château par les cuisines. Ils avaient mis quelques années à organiser leur descente et étaient alors parfaitement organisés. Ils se débarrassèrent rapidement des gardes et assommèrent les cuisiniers pour prendre leur place. Au repas, ils servirent à boire à tous le monde mais seul Hordem but du vin ce soir-là. Orior était encore trop jeune et supportait mal l'alcool tandis qu'Emiel avait déjà bu le midi. Le roi de Nocaede vida le pichet de la soirée sous l’œil attentif des infiltrés. Voyant que ni la mère ni le fils ne seraient touchés par le poison, ils sortirent à la dernière minute des armes et tentèrent de les attaquer. Grâce à son entraînement, Orior put esquiver l'attaque et en entrainant sa mère dans sa chute, ils se sauvèrent in extremis du coup d'épée qui fendit sur eux. La minute d'après, l'Aétien était tué par un garde et les autres arrêtés et massacrés à l'extérieur. Tout semblait s'être très bien terminé et tout le monde put se coucher. Mais Orior ne put dormir de la nuit à cause de la vision du jeune homme tué sous ses yeux et Emiel à cause de son mari qui s'agitait beaucoup trop. Au beau milieu de la nuit, il hurla de douleur réveillant une bonne partie de l'étage et mourut longuement du poison qu'il avait ingurgité, en se tordant, seulement lorsque l'aube arriva. Exténué par sa nuit et en apprenant le décès de son père, Orior se laissa aller et pleura longuement, rattrapant presque six ans de conditionnement difficile. C'était en Ame' 253 et Nocaede perdait son cinquième dirigeant depuis sa création.

De la succession d'Orior à la rencontre avec Ariana d'Osarod {Ame' 253 à 261}


"Le règne de la sixième couronne était un nouvel événement qui donnait de nouveaux espoirs au peuple.".
Sir Damalr, historien d'Alarem dans Histoire de nos contrées, Livre V, Ch.6, "Nocaede la sanglante"


Le décès d'Hordem de Nocaede, cinquième roi de la nation, fut un choc pour certains et un soulagement pour d'autres. Les espoirs de peuple se concentraient sur la succession de son fils et la possibilité de voir une nouvelle ère de paix apparaître. Voulant suivre l'exemple d'Innali tout en se protégeant des lois sévères de leur contrée, Emiel plaça son fils sur le trône mais conserva la prise de décisions importantes. Elle poussait ainsi son fils à suivre maintenant sa mère et sa grand-mère. Le jeune garçon n'arrêta pas pour autant ses cours théoriques et guerriers mais une nouvelle partie de son apprentissage s'avérait être l'écoute de requêtes, la signature de papiers de son écriture encore maladroite et la gérance de son peuple. Enfin, cela se voyait ainsi car c'était bien Emiel qui gérait ce qu'il devait apprendre, qui lui soumettait les requêtes et les papiers tout comme elle s'occupait de décider de ce qu'il fallait dire au peuple. Elle tâchait au minimum de leur assurer que Nocaede ne participerait pas à la guerre qui avait encore lieu entre Lucrétia et Eden. Trop affaibli par la récente perte d'Hordem, le choquant massacre des Aétiens et l'absence de préparation les obligeait à rester en retrait et à attendre. Orior réussit tout de même à obtenir la reconstitution progressive d'une armée afin que la nation soit en état de se défendre au cas où. Emiel n'y trouva rien à redire car tout se passait très bien depuis qu'elle s'occupait de gérer les affaires de son fils. Ce dernier commença à prendre peu à peu une assurance plus forte et adoucissait de nouveau sa personnalité. Quelques accès de colère lui arrivait lorsqu'il entendait parler des Aétiens ou bien de rebelles. Plus que la peur d'être attaqué et de ne pas pouvoir se venger, le jeune homme voulait venger la mort de son père et défendre à tout prix sa mère. Ainsi, ce fut pendant ces années de paix que son comportement se figea et n'évolua plus.

En grandissant, Orior devint donc un jeune homme assuré. Sa carrure due aux entrainements de son jeune âge et sa taille dépassait aisément celle des autres garçons de son âge. Pour ses seize années, il faisait déjà un mètre soixante-quinze et maîtrisait la plupart des armes qu'il y avait à disposition. Il promettait d'être un dirigeant imposant et difficile à faire tomber par la force seule. Cette même année, une nouvelle catastrophe frappa aux portes du château de Nocaede. Des Aétiens vinrent demander une audience pour discuter de leur situation actuelle avec Orior et sa mère. Emiel qui désirait être en paix avec ces derniers et apprendre à son fils qu'il fallait savoir pardonner accepta cette requête. Malgré son ressentiment, Orior la suivit dans sa démarche et accueillit les jeunes gens. Sans peur, ces derniers avouèrent de suite qu'ils avaient connu les assassins d'Hordem et qu'ils étaient venus accomplir le reste de leur mission pour rendre la liberté à leur nation. Fonçant vers Emiel pour l'assassiner, Orior s'interposa et put faire dévier la lame. Cette dernière glissa sur l'épée du jeune homme mais pris par surprise et peu sûr de ses appuis, elle s'abattit sur le visage de ce dernier. Grièvement blessé, il tua violemment celui qui l'avait blessé avant de laisser les gardes s'occuper des deux autres. Il jura alors que les Aétiens paieraient à tout jamais pour leur affront et que désormais, vivre dans la haine de ces derniers serait considéré comme une sorte d'obligation. Tous ceux liés à ces hommes et à ces femmes seraient condamnés en Nocaede. Néanmoins, après que cette annonce ait été faite, il dû rester en convalescence pour soigner sa blessure. Il en résulta une cicatrice qui lui barrait toute la joue gauche et la perte de son oeil gauche. Durant des mois il porta un large bandage sur ce côté pour presser la blessure de se refermer. Une longue année plus tard, la blessure avait fini par se refermer complètement et commencé par disparaître doucement. Du côté gauche, l’œil anciennement à la couleur de la mer était désormais blanc et signifiait à tous la cécité qu'il imposait à son possesseur.

Curieusement, la cicatrice de la joue continua de guérir et sembla disparaître au fil des mois. Il n'en restait plus qu'une fine trace à la fin qui se voyait seulement quand le visage d'Orior se salissait ou sous certains angles d'éclairage. Le jeune homme se laissa pousser les cheveux afin qu'une frange assez longue se forme et puisse lui couvrir la partie gauche de son visage. De l'autre côté, Emiel était fière de son fils et l'encourageai pacifiquement à oublier les Aétiens. Au lieu de tous les massacrer, mieux valait donner des avertissements réguliers et se méfier à l'avenir. Mais sa régence commençait à avoir des limites. Son fils prenait de plus en plus d'initiatives et les conseillers ressortait cette vieille loi qui imposait la présence d'un homme sur le trône. Fatiguée de gérer ce pouvoir et désirant voir son fils faire enfin ses preuves tout seul, elle lui laissa le trône et la contrée célébra la montée officielle de son nouveau roi durant presque un mois entier. Mais il sembla que les conseils de sa mère aient été inutiles car Orior s'occupa d'organiser une recherche sur les Aétiens. Si ceux postés au pied des montagnes se dépêchèrent de partir en entendant l'arrivée de cette menace, ceux qui étaient du côté de la frontière d'Eden restèrent en place, se pensant en sécurité. Malheureusement, la grande guerre que gérait Eden en conflit avec Lucrétia avait encore lieue et celle-ci n'avait pas le temps de s'occuper de ses frontières avec Nocaede, lui laissant ainsi le champ libre. Il rassembla alors une armée de taille moyenne rassemblant environ mille hommes et se dirigea vers la frontière. Après des jours de marche, ils se retrouvèrent près de celle-ci où des guerriers Aétiens qui se proclamaient désormais Edenien, ne cherchèrent pas à trouver un terrain d'entente et attaquèrent immédiatement. Mais les forces n'étaient pas équilibrés et l'armée Nocaedienne gagna très facilement. Les pertes furent ridicules : seuls une vingtaine d'homes furent tués. Beaucoup d'autres étaient blessés mais allaient rapidement retrouver la forme.

Ne désirant pas s'arrêter en si bon chemin et voulant trouver le lieu où se cachaient ces traîtres, Orior poussa la recherche de l'autre côté de la frontière. Ils ne mirent pas longtemps à trouver le village des réfugiés et le jeune roi ordonna la capture immédiate de tous ses habitants à laquelle il participe. Hommes, femmes et enfants sont tous pris et faits prisonniers pour être envoyé plus tard sur la même île que les autres ou bien exécutés s'ils montraient trop de résistance. En pénétrant dans la maison la plus grande et la plus en dehors du village, Orior tomba nez à nez avec une jeune femme bien remontée, épée à la main, protégeant un enfant en pleurs dans les bras de sa mère. N'ayant pas peur de ce nouveau danger, il laissa les gardes à l'extérieur et ferma la porte derrière lui pour demander à cette jeune fille pourquoi elle cherchait à défendre ces deux personnes. Ces dernières s'avéraient être sa mère et son frère et que son devoir était de les protéger contre un homme du tyran. Elle n'avait pas l'air de savoir que ce jeune homme en habit de guerre et sous sa longue cape brune était Orior de Nocaede en personne. Il détailla la jeune femme qui avait les cheveux blonds au carrés, une robe-short rouge assortie à la couleur de ses yeux d'un magnifique rubis. Elle devait avoir plus ou moins le même âge que lui et elle était d'une beauté stupéfiante. Il était presque déçu de devoir exilé une telle personne. Dès lors, il lui proposa un marché : si elle acceptait de l'accompagner chez lui, il laisserait sa mère et son frère vivre dans la ville même de Nocaede et lui laisserait aussi la vie sauve. Suspicieuse, la jeune fille refusa de suite et s'apprêta à l'attaquer. Il dévia rapidement son attaque et la désarma pour la plaquer au mur en lui tenant le col dans le poing. Il lui demanda son nom et son rôle dans son village. Il apprit qu'elle s'appelait Ariana Osarod, fervente Aétienne dont le grand-père avait participé à la mise en place du plan pour pénétrer dans le château d'Hordem. Désormais, elle avait mené une partie du village et s'était apprêtée à lancer une seconde mission d'infiltration.

Orior se mit en colère en entendant qu'elle était affiliée à une personne qui avait permis à d'autres d'entrer dans son château afin de tuer son père. Il la lâcha et sortit son épée, prêt à tuer les deux autres innocents et à ramener la jeune fille par la force. Elle se releva et s'accrocha au bras qui levait l'arme pour lui supplier de ne pas faire ça. Il la décrocha plusieurs fois de son bras et à chaque tentative pour abattre son épée, elle cherchait à le frapper ou à l'en empêcher. Au final, ce brin de jeune fille s'avérait être plus coriace qu'il ne le pensait. Ariana pensait bon de menacer ce "simple soldat" en annonçant qu'elle irait tout dire au roi-même. Orior ne put s'empêcher de rire à cette annonce, trouvant ainsi l'occasion de lui dire qu'il était lui-même Orior de Nocaede. Elle ne le crut pas de suite et resta muette, ne cherchant même plus à se battre. En voyant qu'elle était enfin calmée, il rangea son épée et réitéra sa demande pour qu'elle l'accompagne. Comme elle continuait d'hésiter et de douter, Orior sortit de la maison et demanda au soldat de garder l'intérieur pendant qu'il allait voir comment se passait les arrestations au dehors. Hormis les trois derniers rescapés qui constituait la famille d'Ariana, tous les autres étaient enchaînés et attendaient leur sort. La quasi-totalité des hommes avaient été tués sur le champ de bataille et il ne restait plus que quelques jeunes hommes, des mères, des enfants. Il ordonna que les troupes commencent à marcher vers la ville. Il fallait exécuter les hommes qui suivaient certainement les traces de leur père avec un esprit de vengeance, mettre les jeunes filles et les enfants en âge de se débrouiller en ville dans des foyers et exiler les autres pour ne rien risquer. Il resta sur place avec quelques hommes pour analyser la situation et attendre la réponse d'Ariana. Elle mit quelques jours à se décider jusqu'à ce qu'un soldat l'amène à lui. Elle acceptait le marché proposé et le mariage imposé à la seule condition qu'Orior respecte sa part du marché. Il renvoya un petit groupe d'hommes vers la ville avec la famille d'Ariana puis partit une semaine après, juste le temps de détruire totalement le village, avec l'autre petit groupe de soldat et Ariana Osarod, destinée à devenir sa femme.

Un mariage difficile, un objet légendaire et un conseil indésirable{Ame' 261 à 267}


"Cet objet prendrait seulement la forme de notre vœu le plus cher. Quelles mains le trouveront ?".
Sir Arcmède, conteur et archéologue d'Alarem dans Les légendaires pouvoirs d'Alarem, Livre I, Ch.12, "Légendes d'Alarem"


[justify]Il était désormais du devoir d'Orior de reprendre sa contrée en main et d'organiser un mariage qui représenterait l'âme de son pays. Il ne pouvait pas mieux définir la chose étant donné qu'il ne cessait de présenter sa lutte contre les Aétiens et que sa future femme se proclamait justement comme telle. Lorsqu'ils étaient revenus au château après avoir détruit la totalité du village clandestin, il avait montré à Ariana ses appartements et lui avait assignée une seule femme de chambre. Elle s'y enferma pour refuser de voir Orior et pour montrer la désapprobation à propos du marché qui avait été fait entre eux. Le jeune souverain avait pourtant tenu sa parole et quelque part en ville, loin du château, habitait désormais la famille d'Ariana. Néanmoins, il refusait de la laisser vérifier ou de les voir pour la simple et bonne raison qu'elle reprendrait trop vite du poil de la bête et camperait longtemps sur ses positions. Elle mit presque un mois à sortir de sa chambre. Elle ne mangeait qu'une maigre partie des repas, passait le plus clair de son temps à rester au lit ou bien à regarder le morceau de jardin au travers de sa fenêtre. De l'autre côté, Orior attendait patiemment et s'occupait des affaires du pays. En même temps, il lui restait à vérifier que son pays ne soit pas en proie à la guerre qui continuait d'agiter Lucrétia et Eden. Emiel mit également un moment à se remettre du premier massacre de son fils. Elle tenta d'entrer une ou deux fois avec Ariana au début mais voyant son refus, elle se retira et se promit d'essayer plus tard de se rapprocher de sa belle fille. Elle s'estimait heureuse qu'Orior n'ait pas usé de violence une fois rentré chez lui. Elle le félicitait même ouvertement plusieurs fois et pour seul réponse, elle récoltait un regard un peu perdu et un hochement de tête.

L'unique regret d'Orior était de ne pas avoir rencontrer cette jeune femme dans d'autres circonstances ou dans d'autres dispositions. Il s'avérait qu'elle était dans la place d'une de ses pires ennemies et cela ne l'arrangeait pas le moins du monde. Au bout d'un mois, il la croisa par pur hasard dans un des couloirs, accompagnée d'Elehn, sa première générale et conseillère, alors qu'il discutait d'un sérieux problème au niveau des stations de voyages. Il s'arrêta pour la saluer plus respectueusement que d'ordinaire tandis que la jeune captive le toisa de ses yeux rouges remplis d'une colère rafraîchie. Elle le dépassa en courant et il retourna à ses affaires. Et dire que les longues semaines qui suivirent furent toutes du même genre sans que la situation ne s'améliore. Il remarqua que la jeune femme aimait rester dans le jardin au milieu des plantes et des fleurs plutôt que dans sa chambre. Lorsqu'il pleuvait, elle privilégiait les kiosques pour s'abriter mais être dehors. Si Orior ne pouvait toujours pas l'approcher sans être regarder de travers, Emiel réussissait mieux ses approches. Tout d'abord elle était regardée avec méfiance. Mais au fur et à mesure, Ariana commençait à répondre à ses saluts. La première fois qu'elles parlèrent ensemble fut justement un jour de pluie à l'abri d'un kiosque. Ensemble, elles discutèrent un peu de tout sans pour autant aborder les sujets difficiles. Par la suite, la mère du souverain commença à introduire son fils dans les conversations plus longues et plus régulières. L'Aétienne réagissait vivement aux propos concernant Orior et n'hésitait pas sur les insultes. Patiemment, Emiel lui expliquait les raisons folles qui avait poussé ce dernier à attaquer le village aux abords d'Eden et la possibilité d'éviter de tels massacres à l'avenir si cette dernière acceptait le mariage. Petit à petit, Ariana tentait de voir le bon côté des choses mais n'avait toujours pas adressé la parole au roi. Au bout d'environ trois mois, elle se décida et demanda une audience privée dans son bureau. Emiel l'avait longuement conseillée sur les attitudes à adopter et celles à éviter pour que tout se passe au mieux. Le changement d'année était proche et l'hiver s'annonçait rude, ce qui doublait le nombre de demandes au bureau du souverain.

L'annonce d'une première discussion enfin possible mettait Orior un peu sur les nerfs et il attendait celle-ci avec appréhension. Le jour dit, bras croisés en face de la fenêtre, il attendait que la porte s'ouvre avec l'annonce de la venue d'Ariana. Il s'attendait bien sûr à ce qu'elle annule mais ce ne fut pas le cas et pour la première fois depuis son arrivée, elle lui adressa la parole. Alors qu'une audience devait durer au maximum une trentaine de minutes, la leur dura l'après-midi entière. Parfois les voix s’élevaient jusqu'aux cris colériques, parfois l'on entendait plus rien du tout. Lorsqu'ils sortirent enfin, un accord avait été posé et le mariage décidé pour l'Ame 261.

{En cours}

ஐ C'est ton tour ! ஐ


Orior - Le tyran sanglant [En cours] Orior10

    Prénom : Maître Orior si j'suis méchant (è_é/) et Tontonw Orior quand je serais de bonne humeur 8D
    Age : 20 ans
    T'as une remarque à faire ? Aucune x)
    T'aimes le chocolat ? Oui ! *empoche les 100φ*
    Le code :
    ஐ Validé ! ஐ

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Orior - Le tyran sanglant [En cours]

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